Suite à la signature de l’accord franco-espagnol du 10 janvier 2008,
Si les nouvelles étaient bonnes, le gouvernement UMP nous les auraient données avant les élections municipales et cantonales…ceci n’étant pas le cas, c’est que les nouvelles sont mauvaises !
Triste nouvelle pour tous ceux qui refusent que la THT défigure le département : le projet de ligne à très haute tension (THT) entre la France et l’Espagne a franchi une nouvelle étape lors du sommet franco-espagnol du 10 janvier. Les chefs d’Etat ont décidé d’arrêter, avant le 30 juin 2008, le tracé définitif de la ligne. Nicolas Sarkozy et José-Luis Zapatero ont promis de concrétiser avant le 30 juin l’interconnexion électrique entre Figueras et Perpignan.
Le gouvernement français, et les députés de sa majorité imposent donc clairement un projet de ligne aérienne dans le département, en dépit de l'opposition unanime exprimée depuis 5 ans par les élus et les associations du département, dont les demandes restent sans réponse. Ces demandes concernent la justification de la nouvelle ligne et la nécessité d'une étude sur l'ensemble des lignes existantes dans les Pyrénées.
En l'absence de réponses claires, le Conseil Général a participé à la cellule de crise qui a donné une conférence de presse dès le 15 janvier. De l’avis des observateurs, il semblerait que le gouvernement impose par la force le passage de cette ligne.
Sous l’impulsion de Christian Bourquin, le Conseil Général a été la première institution à se prononcer avec la plus grande fermeté contre la THT. Dans cette dernière ligne droite se jouent cinq années de mobilisation sans relâche des élus et de la population.
Nous n’entendons pas laisser dévaster nos paysages, altérer notre qualité de vie et menacer notre économie. Car la balafre des pylônes de la THT fera aussi sentir ses conséquences néfastes sur notre agriculture et notre tourisme. Nous avons la chance d’avoir hérité d’un patrimoine naturel et culturel hors du commun et nous le défendrons coûte que coûte ! C’est aussi cela notre économie !
Une fois encore, le gouvernement français et ses représentants nationaux adoptent une attitude de lâcheté, en nous cachant la vérité et en repoussant l’annonce des décisions après les élections. Cette façon d’agir est inadmissible ! Si par malheur une décision contraire à la volonté des populations est prise, les élus de la majorité départementale proposeront aux 226 maires du département, au lendemain des élections municipales et cantonales, d’organiser un référendum local sur le sujet auprès de la population. Les élus socialistes demanderont à l’Assemblée départementale que le Conseil Général prenne en charge les frais d’organisation de ce referendum afin que chacun puisse clairement et démocratiquement dire son sentiment sur la THT. D’ici là, restons plus que jamais mobilisés !
Louis CASEILLES, vice-président du SYDECO.
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